Archive for the ‘Journal de l’expédition’ Category

Le journal de l’expédition - 29e jour

Wednesday, February 29th, 2012

Jour 29, une saine organisation



Nous avons, ce matin, répartis les tâches incombant à chacun. Ceci, je l'espère, nous permettra d'affronter cette épreuve avec sérénité.


Ainsi, Palagern est chargé du rationnement de notre nourriture, ainsi que des réserves d'eau.
Will et Dagolant surveillent les environs et assurent notre sécurité.
Paldeles a la charge de l'hygiène et du ménage de la cabane, tant que celle-ci est à notre disposition.
Liodan s'est proposé d'assurer le bien être de chacun, de régler les conflits et de trouver des solutions aux problèmes rencontrés.
En ce qui me concerne, j'assume la charge d'intendante générale.


Nous devrons faire preuve de patience, mais je sais que Lathandre guidera nos compagnons jusqu'à l'aboutissement.
J'ai confiance.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 28e jour

Wednesday, February 22nd, 2012

Jour 28, l'espoir perdure



Hier, dans la soirée, un événement inattendu survint. La preuve, s'il en fallait une, que Lathandre veille sur nous où que nous soyons.
Herdinis repris conscience, sortant de son profond coma, il avait une vigueur incroyable après l'épreuve qu'il a traversé. La grâce divine a touché cet homme.


Alors ce matin, Bori, Herdinis et Galenel sont partis en direction de Silverton. Un petit village en bordure du grand désert de l'Anauroch. Silverton est à une journée de marche de Daranor, ce devait être la dernière étape de notre itinéraire. Aujourd'hui c'est notre seul espoir.


Merurin nous laisse sa cabane pour une semaine, mais nous sommes coincés, il ne nous reste qu'un seul cheval et une charrette pour transporter tout nos vivres. Mais l'animal, qui transportera notre stock d'eau, a besoin d'autant d'eau chaque jour que la capacité de notre unique tonneau. Or sans lui, nous ne pourrions transporter ces vivres.
Cette situation nous clou ici, près de la rivière. C'est pour cette raison que nos 3 compagnons tentent de rejoindre Silverton. S'ils trouvent un remède pour Andariel, nous serons sauvés, elle seule est capable de créer l'eau salvatrice dont nous avons tant besoin.


Si tout se passe au mieux, nos compagnons devraient être de retour dans une dizaine de jours. Nous avons suffisamment de nourriture pour tenir jusque là, mais je devrais négocier avec Merurin quelques jours de plus dans sa cabane.
Hélas, il a déjà tout pris, nous n'avons plus rien à lui offrir.


Nous allons devoir nous organiser pour tenir bon jusqu'à leur retour. Mais le Seigneur de l'Aube nous guidera dans cette épreuve difficile.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 27e jour

Sunday, February 19th, 2012

Jour 27, opiniâtre infortune



Cette dernière journée de voyage fut pour le moins mouvementée et chaotique. Une journée qui s'annonçait mal tant la nuit qui la précéda fut longue et désagréable. Des crapauds géants eurent l'idée merveilleuse de croasser jusqu'au lever du soleil.
Le réveil fut difficile ce matin, mais la perspective d'achever cette traversée nous ravissait. Nous avons occupé la matinée à la préparation de l'unique charrette qu'il nous reste, ce qui souleva de sérieux problèmes de logistique. En effet, nous consommons 50 litres d'eau par jour, or nous ne disposons que d'un tonneau de 50 litres. De plus, il ne nous reste que très peu de nourriture pour notre cheval. L'eau et la nourriture vont donc nous faire défaut, mais Andariel affirme avoir une solution à ce problème, elle serait capable de créer de l'eau et de la nourriture en quantité suffisante pour nous tous. Une aubaine.


Dés l'accostage du navire, nous pouvions apercevoir la modeste cabane de Merurin, isolée au pied de la montagne. Ses alentours étaient jonchés de rochers aux formes diverses.
Un rapide état des lieux de la cabane révéla que la porte principale avait été défoncée par une créature qui avait manifestement établi son antre ici. Par chance elle était absente à notre arrivée.
Nous avons donc débarqué tout notre matériel et installé un campement provisoire pour préparer un repas bien mérité.


Seul Merurin, comme à son habitude, est resté isolé sur son navire, tandis que nous étions tous rassemblés sur la terre ferme. Mais un vrombissement lointain vint troubler notre quiétude, un nuage de poussière s'élevait depuis les montagnes, comme si un énorme rocher en dégringolait.
Sans perdre de temps, nous nous mîmes en sécurité dans le navire, Bori, Andariel, Herdinis et Will se rapprochèrent de la cabane, les armes en mains.


A l'abri dans le bateau, je vis le monstre charger férocement nos gardes. Il semblait être un imposant taureau aux étranges reflets métalliques. Herdinis lui faisait face lorsque sa course se termina dans un gigantesque nuage de poussière faisant disparaître notre barbare.
Le combat ne cessait pas pour autant, puis je vis soudainement Herdinis éjecté hors de la poussière, comme si son corps était inerte. Heureusement, il se releva, mais il semblait être très gravement blessé.
Andariel faisait encore face au monstre, lorsqu'elle cessa subitement de bouger, noyée sous un souffle grisâtre. Je ne savais pas encore à ce moment qu'elle avait été changée en pierre par l'immonde créature, une gorgone!
La bête fit volte-face et se dirigea péniblement vers Herdinis, elle était manifestement blessée, mais notre barbare, lui, l'était encore plus.
Soudain, pris d'une rage soudaine, Herdinis se redressa et asséna un terrible coup d'épée au monstre. Mais cette attaque ne l'empêcha pas de se
faire encorner violemment. Il abattu une seconde fois sa lame, rendant son dernier souffle à cette immonde créature.
La créature semblait inerte, mais il continuait à frapper avec rage. Finalement, Bori et Will parvinrent à l'arrêter et l'allonger au sol.


Après avoir rassemblé tout le monde sur le pont du navire, nous nous apprêtions à descendre lorsque Bori débarqua précipitamment. Il demanda avec insistance à Merurin une potion de soins, essentielle à la survie d'Herdinis, dont les blessures risquaient de lui être fatal. Mais ce que Bori ignorait alors, c'est qu'après son départ Merurin nous demanda une rétribution pour cette potion. Difficile de négocier un prix face à une personne de cette espèce, alors que la potion était déjà utilisée. Merurin nous demanda 3800 pièces d'or, soit la quasi totalité de ce que nous possédions...


Finalement, Herdinis pu être sauvé, aucun sacrifice n'est trop grand pour sauver une vie. Mais si il est hors de danger, il a toutefois besoin de repos, il lui faudra plusieurs jours pour sortir de sa torpeur.
Bien évidemment Merurin vit là encore une opportunité de tirer avantage de la situation, il proposa de louer sa cabane une semaine pour 40 pièces d'or. Nous ne pouvons prendre la route tant qu'Herdinis est blessé, et Will n'attendit pas pour l'installer dans la cabane, alors j'ai payé.


Nous voilà à présent installés pour une longue semaine, loin de tout, aux pieds des immenses montagnes du couchant. Herdinis est inconscient, il lui faudra du temps pour se remettre. Et Andariel a été changée en un bloc de pierre inamovible.
Nous touchons au but, mais il n'a pourtant jamais semblé si lointain.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 26e jour

Monday, October 17th, 2011

Jour 26, Azarol, la bête



Ce matin, un hurlement nous réveilla en sursaut, Galenel venait de trouver un cadavre de rat sanguinaire dans sa tente. J'arrivais sur le pont lorsque Paldeles jetait par dessus bord la carcasse du pauvre animal. Plus de peur que de mal, mais un réveil dés plus désagréable assurément.


Nous apprîmes rapidement de nos compagnons la disparition nocturne de Will, le jeune homme qui nous accompagnait depuis peu.
D'après leurs dires, il aurait suivit une lueur étrange sur la berge et ne serait jamais revenu. Malgré les efforts de nos compagnons pour le chercher, ils furent incapable de retrouver sa trace...
Mais avant même que nous ayons le temps de regretter ce brave homme, Paldeles nous interpellait, elle l'avait retrouvé, gisant sur la berge complètement nu, à quelques mètres de notre embarcation.
Will était inconscient et très gravement blessé lorsque nous l'avons retrouvé, heureusement nous avons pu le remonter à bord et lui prodiguer les premiers soins.


Tandis que nous l'avions allongé dans la cabine, afin qu'il puisse récupérer de ses blessures. Chacun préparait la journée, qui s'annonçait comme l'une des pire de toute notre traversée. Merurin nous avait mis en garde déjà hier soir, nous sommes entrés sur le territoire de la bête, Azarol, une tortue géante de quelques 7 à 8m de long.
Merurin ne semblait pas avoir de doutes quand à la probabilité d'une attaque, la créature est agressive et possède un vaste territoire, il nous faudra toute la journée pour le traverser. Tôt ou tard, Azarol nous fera face!


Durant la matinée, Herdinis s'attelait à tailler en pointe l'un des mats de rechange que Merurin stockait dans la cale du navire, il comptait s'en servir comme d'une lance gigantesque pour harponner le monstre.
A ses côtés, Bori, Andariel, Dagolant et Palagern était affairés à démonter notre carriole ainsi que l'un des chariots. Ils serviront à fabriquer des remparts de bois pour se prémunir du souffle bouillant de la bête.
Puisque nous n'avons pu sauver qu'un seul de nos chevaux, nous avons décidé de ne garder qu'un seul chariot pour la suite de notre route. A présent la route sera difficile pour nous tous.


La voix de Merurin retenti soudain, "La bête est là!" cria-t-il. Le monstre suivait notre navire, depuis quelques minutes maintenant. A tout moment, notre embarcation pouvait être retournée comme une vulgaire coquille de noix.
Sans perdre de temps, tandis que Bori, Andariel et Herdinis se préparait à la bataille, nous autres sommes partis nous réfugier dans les cabines du navire.
Il nous fallait veiller sur Will, ainsi que sur notre unique cheval, pendant que nos gardes allait risquer leur vie pour nous, encore une fois de plus.


Nous étions tous là, enfermés dans nos cabines. Un calme morbide avait empli les lieux. Nous attendions, mais personne ne savait ce qui allait nous arriver, nous attendions juste que le sort s'abatte sur nous.
Quelques longues minutes avaient passé lorsque soudain, d'un choc violent, tout se mis à tourner, comme si le bateau était propulsé du haut d'une falaise. Tout dans la cabine se mis à voler en tout sens, je ne voyais plus rien, mes compagnons hurlaient, ce fut un instant de terreur insupportable. Enfin le navire s'arrêta un instant, mais l'accalmie ne fut que de courte durée, le plancher de notre cabine se rapprocha si violemment que la douleur est encore vivement présente ce soir alors que je couche ces mots.
Notre cabine ressemblait à un champ de bataille, nous nous relevions difficilement, le corps endolori. Mais le calme était revenu, comme si rien n'était jamais arrivé.
Galenel et Paldeles n'étaient pas blessées, les murs étant peu épais, nous avons pu nous assurer que les hommes allaient bien eux aussi dans leur cabine. Nous entendions sur le pont les pas rapides de nos gardes, manifestement, tout ceci ne faisait que commencer...
Alors que le fleuve était habituellement calme, une violente vague vint frapper l'avant du navire. Puis une secousse bouscula le navire, déclenchant l'agitation et les cris de nos gardes sur le pont.
L'inquiétude nous gagna immédiatement, quelque chose se passait sans doute au-dessus de nous, mais ne nous pouvions sortir sans prendre des risques inconsidérés. Le fleuve retrouva son calme, mais le pont du navire était toujours en effervescence.
Soudain, notre embarcation heurta quelque chose par l'avant, le choc fut si violent que nous fument projetés contre le mur de notre cabine. Un vrombissement sourd nous fit frémir, tandis que la température monta en flèche. Puis le crépitement d'un éclair déchira le silence de plomb qui régnait à nouveau ici.
Plus aucun bruit nous ne parvint après ça, jusqu'à ce que nous sursautions à l'ouverture de notre porte. Andariel se tenait derrière, indemne et victorieuse.
Avec l'aide de Merurin, ils avaient vaincu la bête, Azarol, le dragon tortue.


Bori et Herdinis étaient sérieusement blessés, la bataille fut rude, notre embarcation elle aussi a payé le prix de cette bataille, la proue ayant été sévèrement endommagée.
Finalement, Azarol, la terrible créature, n'était maintenant qu'un cadavre flottant à l'arrière du navire, mais cette fois-ci, point de ville en liesse pour nous accueillir
en héros. Demain, nous atteindrons notre destination, en accostant aux pieds des Montagnes du Couchant, au milieu de nul part.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 25e jour

Tuesday, August 23rd, 2011

Jour 25, vengeance mesquine



Ce bruit fracassant et crépitant qui déchira la nuit n'était pas celui de l'orage, qui pourtant gronda sans interruption. C'était le souffle meurtrier et glacial d'une chimère, non contente de sa défaite durant la journée, l'une d'entre elles était revenue se venger cette nuit.
La cale de notre embarcation semblait être un champ de bataille couvert de glace, les chevaux étaient blessés et Palagern, notre palefrenier gisait sur le sol, gravement blessé. Surplombant cette scène apocalyptique, l'ombre morbide de la chimère se dressait sur le pont.


Palagern pu être mis en sécurité dans notre chambre, tandis que nos gardes enfilaient leur armure au plus vite. Mais un second souffle de glace déchira la nuit, emportant nos montures déjà blessées. Herdinis et Will, cet homme étrange qui nous accompagne depuis Scornubel, combattaient sur le pont, alors que Bori et Andariel se frayèrent un chemin entre les cadavres gelés pour affronter le monstre depuis la cale.
Tandis que l'issue du combat tournait à notre avantage, la chimère pris son envol, fuyant une mort certaine. Mais Bori et Will en décidèrent autrement, agrippant le monstre, ils s'envolèrent avec lui.
La chimère s'éleva haut dans le ciel avant de redescendre en piqué, s'écrasant violemment dans le fleuve agité. Nos compagnons partant à la dérive, Herdinis plongea pour les secourir, mais très vite ils disparurent tous dans la nuit.


Andariel, jusqu'alors restée sur le pont, pris la décision de descendre le fleuve dans l'espoir de retrouver nos compagnons qui ne réapparaissaient pas.


La nuit retrouvait son calme relatif, au milieu de l'orage qui grondait encore. Nous avons pu sauver l'un de nos chevaux, dont les blessures n'étaient pas mortelles. Cela étant, j'ignore si il sera capable de marcher à nouveau. La suite de notre expédition s'annonce bien difficile...


Presque deux heures après le départ d'Andariel, elle revint au navire, accompagnée de ses 3 acolytes blessés et trempés jusqu'aux os.


Nous terminâmes cette nuit agitée dans nos chambres respectives jusqu'à tard dans la matinée. L'orage ne s'étant pas calmé, nous avons passé la journée à l'abri dans la cale. Herdinis, plus pragmatique que sentimental, se chargea de nous débarrasser des carcasses des chevaux. Bien qu'il en garda un qu'il dépeça tout au long de la journée, Bori quand à lui dépeçait la dépouille de l'un de ses chiens, morts dans la nuit également.


A notre réveil, Merurin était déjà à la barre du navire, j'ignore comment il a pu échapper à la violence du combat de cette nuit, mais il ne semblait guère surpris de la situation. C'est lui qui nous conseilla de rester à l'abri aujourd'hui, en effet, la journée fut ponctuée de violentes secousses dues à de nombreuses grenouilles géantes traversant le fleuve et usant de notre bateau comme d'un vulgaire nénuphar. Je n'ose imaginer ce qui ce serait passé si l'un d'entre nous s'était retrouvé face à face avec l'un de ces batraciens démesurés.


Le soir venu marqua une accalmie du temps, l'orage s'étant arrêté, le ciel s'éclaircit. Galenel et Paldeles en profitèrent pour installer leur tente sur le pont pour la nuit. Selon Merurin, la nuit sera calme, toutefois nous n'avons pu en savoir d'avantage, le petit homme ayant encore une fois disparu avant que nous puissions lui en demander plus.
J'ai adressé une prière à Lathandre, notre père, pour que cette nuit ne marque pas encore une nouvelle tragédie.


Gerlin