Le journal de l’expédition - 20e jour

Jour 20, vermines et farniente



Un navire de commerce n'est pas une auberge, le confort n'y a rien de comparable. Pour ne pas avoir l'impression de dormir dehors, nous avons choisi d'installer une tente dans la cale du bateau. Les cabines étant occupées par les marins, entassés comme des poissons sur un étal. La soirée a été longue, entre jeux de carte et de dés, animés par des discussions sans fin sur des sujets aussi divers que futiles. Une soirée dont avait sans doute bien besoin nombres d'entre nous, loin du stress de ces derniers jours.
Notre tente n'ayant que 2 places, je la partageas avec Galenel. Si le sommeil nous rattrapa très vite, il n'en fut pas moins prompt à se retirer quelques heures après lorsque Galenel se réveilla en hurlant de terreur. La raison de son hystérie? Un rat l'avait frôlé...
Alors certes, c'était un rat de presque un mètre de long, avec des incisives longues comme un doigt. Mais ce n'est guère plus dangereux qu'un chien, et plutôt que de se montrer agressif, il fila comme une flèche et disparu au fond de la cale.
Finalement, il nous fallu plus de temps pour apaiser la peur de Galenel qu'il n'en fallut à Bori pour se débarrer de l'animal. Loin de la rassurer pour autant, nous avons du terminer notre nuit sur le pont du navire...


Après une nuit prolongée et un réveil tardif, une journée de farniente s'offrait à nous. Ce fut prélassement au soleil pour les demoiselles et épreuves de force et exercices physiques pour les messieurs. Certaines savent profiter de leur journée tandis que d'autres préfèrent se fatiguer.
Il n'y a que Foransor qui semblait avoir la tête ailleurs. J'espérais que ce moment de détente lui permettrait de se changer les idées.
Je consacrerais la journée de demain à une longue discussion avec lui, nous auront enfin le temps d'approfondir ses préoccupations et ses tourments et j'espère pouvoir ainsi enfin chasser de son esprit toutes ces pensées malsaines.


Galenel refuse de redescendre dans la cale pour cette nuit, Bori ayant retrouvé d'autres rats sanguinaires durant la journée, elle craint que d'autres ne s'y cachent encore.
Nous seront, cette nuit encore, livrés aux fraîcheurs nocturnes sur le pont du navire.


Gerlin

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