Le journal de l’expédition - 3e jour

Jour 3, entrevue avec un ogre



Après la nuit merveilleuse chez les elfes et malgré l'hospitalité irréprochable des hobbits, la nuit fut particulièrement affreuse, mes pieds dépassant du lit, j'ai eu froid toute la nuit, et évidemment je n'ai pas tardé à avoir envie d'un petit pipi.
Ce soir nous devrions être à Murann, je prendrais une chambre à part pour les gardes, je veux passer une vraie nuit, avec des pauses pipi et des lits d'humains.


Ce matin, Foransor est parti à l'orée du bois sans nous en informer, il a commencé à remonter les chariots seul. Lorsque nous sommes arrivés, une heure plus tard, il semblait un peu irrité, je ne doute pourtant pas que nombres d'entre nous serait venu avec lui si il l'avait demandé.


Le voyage jusqu'à Murann à été plus court que les jours précédents, seulement six heures de route nous séparait de notre prochaine étape. Tout se passait bien jusqu'à ce qu'un ogre nous barre la route à une heure à peine de Murann.
Il demandait, semble-t-il, un droit de passage s'élevant à tout ce que nous possédions, une demande des plus étrange à mon avis.
Nos gardes prirent en main les négociations, que j'observais de la fenêtre de notre carriole. Ils étaient parvenus à abaisser le prix à seulement vingts pièces d'or, mais ils refusaient de lui donner en mains propres.
Je dois bien avouer que je ne m'y connais guère en négoce, mais les réticences de nos gardes me semblait absurdes. Même si il est vrai que vingts pièces d'or nous ferais défaut, nous les possédions.
Finalement, avant même qu'un accord ne soit trouvé, plusieurs gobelins on surgit des fourrés alentours et nous ont noyés sous une pluie de flèches meurtrières.
Je crois que je n'ai jamais eu aussi peur de toute ma vie...
Mais finalement le calme est revenu, nos gardes avait triomphé avec vaillance de nos assaillants. Ce sont véritablement de fiers guerriers, ils ont même pu abattre l'ogre monstrueux qui nous barrait la route. Finalement les gobelins ont fuis, et n'ont rien pu voler d'autre que de la paille dans la charrette.
En revanche, Foransor, qui menait la charrette, a été sérieusement blessé, il a reçu plusieurs flèches gobelines et a frôlé la mort. Par chance nos deux prêtres ont pu soigner ses blessures.
J'ai tenté d'en discuter avec lui par la suite, mais il m'a simplement répondu qu'il était au mauvais endroit au mauvais moment, mais que ses blessures le ferait sans doute moins souffrir après une bonne nuit de repos. Si j'avais été à sa place, je crois que je refuserais de sortir avant quelques années de peur de revivre ça!


La journée ayant été particulièrement mouvementée, à notre arrivée à Murann, j'ai décidé de laisser quartier libre à tout le monde avant de se rejoindre à l'auberge pour la soirée.
En ce qui me concerne j'ai pris le temps de discuter avec le clergé de Séluné des difficultés qu'ils rencontrent dans leur lutte contre le pouvoir en place à Murann. Ils sont le fer de lance de la résistance contre les deux ogres mages qui tiennent une partie de la ville. Une cause juste qui mérite le soutien et la bienveillance de nos puissances tutélaires.


Nous avons terminé la journée dans une auberge rudimentaire qui ne manquait toutefois pas de confort, enfin une véritable nuit dans un vrai lit.
Et cette fois j'ai pris la précaution de ne pas mettre Mlle Andariel dans la même chambre que nous, qu'elle mette son casque rempli de pièce sur sa propre porte cette fois.
Foransor semblait un peu mieux ce soir, ses blessures le font encore souffrir, mais les soins divins prodigués dans l'après midi l'ont beaucoup aidé.
J'espère que la nuit lui sera réparatrice.


Gerlin

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