Archive for the ‘Journal de l’expédition’ Category

Le journal de l’expédition - Une lueur dans les ténèbres

Monday, May 21st, 2012

Une lueur dans les ténèbres



La lumière!
Lathandre a entendu ma prière, de mes mains jointes, la lumière est née, comme une torche au milieu du néant.
Mon seigneur, pardonnez-moi, j'ai cédé...
Cet être est si cruel, si méchant, il ne connaît ni la pitié, ni la compassion. Je ne supporte plus les tourments qu'il me fait endurer.
J'ai cédé, je lui ai tout dit sur nous. Il sait à présent que c'est Liodan qui a le coffret, il le gardait sur lui pour cette éventualité, depuis notre escale aux Montagnes du Couchant.
Mais pourtant, il a continué, cet être abject n'a pas cessé. Il est terrifiant, il n'y a que lui, les ténèbres et ce monstre...
Je veux que tout s'arrête, je ne veux pas y retourner. Je ne supporterais pas encore.


Non! Pas déjà! La lumière faiblit.


Non! Pitié...

Le journal de l’expédition - 43e jour

Monday, May 14th, 2012

Jour 43, Daranor, au coeur de la guerre



Je me hâte d'écrire ces mots, ma dernière bougie est la seule source de lumière dans cette pièce aveugle. J'ignore combien de temps il me reste, mais j'accomplirais mon devoir, afin que subsiste ce journal et tout ce qu'il relate.


Nous avions passé une nuit affreuse, froide et bien trop courte. Le soleil revenu, la chaleur devint vite insupportable. Sans plus tarder, nous nous présentâmes donc à la grande porte de la cité. A l'étonnement général, l'entrée nous était toujours refusée, les gardes nous assuraient que la ville ne commerçait pas la fleur d'essence noire et que nous n'avions rien à faire ici. Mais l'un des 2 gardes céda soudain aux arguments de Bori, se montrant particulièrement aimable. Il nous proposa même une escorte pour nous prémunir des dangers de la cité, ce qui décontenança son collègue, qui ne semblait guère enclin à l'amabilité.


Nous nous contentâmes de franchir la porte, son élan de bonté ne durerait peut-être pas.
En pénétrant dans cette cité, je pensais tout d'abord que les gardes disaient vrai. Comment une cité si sale et repoussante pouvait être le berceau d'un remède capable de sauver des vies. Tout dans cette cité semblait la destiner au chaos et la déchéance, même les bâtiments ne semblaient être fait que de boue et de sable. Les habitants étaient inquiétants, sans doute nous auraient-ils tranché la gorge si nous nous étions égarés.


Nous fîmes halte dans une taverne douteuse. Cet établissement était un concentré repoussant de ce que nous trouvions dans les rues. Le tenancier nous accueilli en plantant son couteau dans le comptoir, invectivant: "On ne sert pas les étrangers ici".
Face à l'insistance de nos gardes, il siffla le troll qu'il dissimulait sous une trappe derrière le comptoir. Les clients se rassemblèrent tous en cercle pour assister au combat, nous expulsant bien vite au fond de la taverne. Mais la liesse ne fut que de courte durée et la foule retourna s'asseoir sans dire mot, laissant le troll démembré gisant au sol.


Le tavernier se montra dés lors très aimable, nous offrant boissons et repas. Comme si en ces lieux, seule la loi du plus fort avait droit de cité. Répondant à nos questions, il nous expliqua la difficile situation de la ville. En proie à une lutte de pouvoir, la cité est divisé en deux par la "grande faille", le lit d'une rivière asséchée franchi par un unique pont, devenu le front de la guerre.


Namudor, un puissant démon, aurait enrôlé la milice aux lames sanglantes, parvenant à contrôler cette partie de la ville. Au nord, ils lutteraient contre l'Ordre des âmes pures, mené par un paladin du nom de Larales. Ce sont ces derniers qui contrôleraient le commerce de la fleur d'essence noire. D'après le tavernier, il nous suffisait de parvenir à traverser le pont et atteindre l'autre côté pour être en "sécurité".
Après un repas frugal, nous nous exécutèrent sans plus s'attarder dans ce lieu de débauche. Nous remontâmes la grande rue jusqu'à la place du marché, où un pauvre homme sur le pilori se faisait lyncher...
Plus loin, un large pont de pierre enjambait un profond précipice. De l'autre côté, un homme élégamment habillé nous accueilli avec politesse, il se présenta comme un membre des âmes pures. Ce fut un soulagement pour nous tous de retrouver sécurité et sérénité.
Le brave homme nous mena à une grande bâtisse où de nombreuses victimes des affrontements étaient soignés. Ce lieu, emprunt de grâce et de bonté, était le quartier général de l'Ordre des âmes pures. Un lieu de recueillement pour toute les âmes tourmentées en quête de lumière.
Je fis connaissance avec Larales, le grand homme qui mène cette lutte contre le Mal. Mais il est bien plus qu'un meneur d'hommes, il irradie la bonté et la justice. Il semble descendu des cieux eux-mêmes, tel un envoyé divin, l'espoir de l'humanité.
Notre discussion vint bien vite sur le sujet de la fleur d'essence noire. Larales nous expliqua qu'elle était cultivée plus loin au Sud, sur le site où s'élevait la tour démoniaque du despote qui régnait auparavant sur la cité. Les potions achevées étant stockées ici même, Bori fit l'expérience d'une huile de fleur d'essence noire, capable de régénérer les membres. Ce don des dieux respecta sa promesse, redonnant vitalité et vigueur à son bras arraché qui retrouva enfin sa place.


Cela étant, Larales ne semblait guère apprécier nos gardes, qu'il jugeait hâtivement. Des chambres étant à notre disposition, je proposais à tous un repos bien mérité, après toutes nos aventures. Seul Liodan resta en ma compagnie, pour parler affaires avec nos hôtes.
Parvenu rapidement à un accord, je m'isolais, sous la protection d'un membre des âmes pures, afin de préparer la somme nécessaire à la transaction.
Mais tout bascula si vite...
Cet homme, que je croyais pieux et juste me roua de coups avant de me menacer de son arme. Il me jura que si je ne faisais pas tout ce qu'il me disait, il traînerait mon cadavre. Et il semblait capable de tenir sa parole.
Je savais que derrière la porte se trouvait Larales et ses loyaux compagnons, tandis que ce traître déplaçait quelques sacs de jutes pour dégager une trappe. Mais si j'avais hurlé, auraient-ils vraiment pu être plus rapide que cet homme. J'avais bien aussi cette masse d'armes achetée à Scornubel, au fond de ma besace. Mais seule, face à cet homme expérimenté...
Il m'a emmené, par cette trappe, au travers de souterrains sombres et puants, pour ressortir dans une maison abandonnée. Finalement, il m'a mené à cette bâtisse rouge, gardée par 2 hommes qui semblaient le connaître. Me voila au sous-sol, dans cette pièce sans fenêtres, sans aucune lumière.
Dans la grande salle, qui précédait ce cachot, j'ai cru voir quelque chose au fond dans l'ombre. Quelque chose de grand, de terrifiant, de maléfique. J'ai peur...


Je ne trahirais pas mes compagnons, je n'abandonnerais pas. Après tout ce que nous avons traversé, rien ne m'arrêtera. Quoiqu'ils fassent, jamais je ne


On entre!


Gerlin

Le journal de l’expédition - 42e jour

Saturday, May 5th, 2012

Jour 42, Funèbre sillon



Beshaba nous poursuit-elle, ou est-ce l'œuvre de la cruelle Loviatar? Mes errances auraient-elles éloignées de nous la bienveillance du Seigneur de l'Aube?
En ce triste jour, deux de nos compagnons ont péris au combat. Palagern a donné sa vie en essayant de sauver notre dernière monture, ce dromadaire têtu et borné, qui doit à présent errer dans le désert.
Herdinis, qui était entre la vie et la mort, est resté sur les lieux de l'attaque. C'est un homme solide et courageux, mais que pourrait-il faire? Je crains qu'il ne soit perdu à jamais.


Cette longue et dramatique journée débuta dans l'agitation dès ce matin. Alors que nous étions réunis dans la grande salle de l'auberge nous entendîmes Bori, à l'extérieur, haranguant la foule.
Je sortis un instant, pour l'apercevoir debout sur un tonneau, captivant la foule amassée autour de lui. Peu intéressée par ses inepties, je retournais à notre table. Mais avant même que je ne puisse rejoindre mes compagnons, par un étrange sortilège, nous nous retrouvâmes tous au pied d'une vieille tour calcinée. Bori nous faisait face, tout aussi abasourdi que nous. Son regard était fixé sur Andariel, qui après 16 jours de catalepsie se redressait, une lueur pernicieuse et malsaine brillant dans ses yeux.
Malgré son regard inquiétant, nous ne pouvions qu'être heureux de retrouver Andariel. Mais l'euphorie fut de courte durée, tout près d'elle gisait Herdinis, le visage livide et les yeux révulsés. Il semblait atteint d'un mal si profond que son âme elle même se perdait en complaintes languissantes.


Bori nous apporta un semblant d'explication, en avançant que cette inquiétante tour noircie par les flammes ne serait autre que la demeure de Bodreth, Vil Serpent.
Un esprit fantomatique, hantant ces ruines, se serait attaqué à Herdinis. Heureusement, Bodreth serait venu à leur secours. Il aurait promis de libérer Andariel de son triste sort et aurait même informé Bori de l'existence d'un gisement d'or dans les vieilles mines du Sud.
Notre demi-homme s'était alors empressé d'annoncer au village la riche découverte. C'est à ce moment que Bodreth serait apparu, corroborant l'histoire de Bori. Et, tenant sa promesse, il libéra Andariel de sa stupeur, puis nous envoya tous ici même.


Si Bori nous raconta cette histoire avec entrain et conviction, elle n'en resta pas moins difficile à croire, tout cela recèle de nombreuses zones d'ombre.


Nous décidâmes donc de regagner Silverton, Bori connaissant le chemin y menant. Nos quelques heures d'absence auront suffit à métamorphoser ce village tranquille, le transformant en un village fantôme.
A notre arrivée, les rues étaient désertes, même la grande place était vide. Un groupe de villageois s'était réuni à l'auberge, ils semblaient terrorisés. Marmant, l'aubergiste, nous reprocha immédiatement d'être responsables du retour de Vil Serpent. Selon lui, tout était perdu, le village n'avait plus aucune issue sans Nicodème pour les sauver.
Face au désespoir de ces villageois, j'enjoignais Bori à affronter ses responsabilités en allant à la rencontre du mage pour lui demander des explications et trouver une solution.
Je leur avait demandé également de présenter Herdinis à ce bon Falaver, qui pourrait sans doute lui prodiguer quelques soins.


Comme souvent, il semblerait qu'ils n'en aient fait qu'à leur tête. A leur retour, Bori avait récupéré de ses blessures, tandis qu'Herdinis ne montrait aucun signe de guérison. Selon eux, Falaver leur aurait assuré qu'il ne pouvait rien faire pour notre barbare, mais qu'il irait de mieux en mieux, une simple question de temps.
Le prêtre aurait également assuré qu'il maîtrisait la situation du village et qu'il travaillait à une solution pour se débarrasser du mage.
J'ai toute confiance en Falaver, c'est un homme de qualité. En ce qui nous concerne, le temps nous pressant, nous primes la route de Daranor, l'aboutissement de notre voyage.
Profitant de la fraîcheur d'une pluie, nous atteignîmes en quelques heures les premières dunes de sables annonçant l'interminable mer de sable qu'est le grand désert de l'Anauroch.
Rapidement, ce dromadaire, que Bori et Herdinis avait ramené, fit ses preuves. Là où nous peinions tous, l'animal marchait avec aisance sur ce sable brûlant et instable.
Notre cheval, lui, se fatiguait très vite, ses sabots s'enfonçant dans le sable à chacun de ses pas. Palagern demanda alors que nous nous arrêtions, pour le déharnacher, afin de le soulager.
Ce fut une grave erreur...


Une violente explosion de sable, dispersant un épais nuage, ébranla le chariot et fit disparaître notre cheval.
Le nuage se dissipant, nous aperçûmes avec terreur ce qui semblait être un dragon!!!
Aucun de nous ne pu retenir ses cris, le terrible monstre dévorait notre cheval, à quelques dizaines de mètres de nous.
Soudain, il releva sa gueule ensanglantée et nous fixa. Son regard était si terrifiant qu'il semblait transpercer notre âme. Je suis restée pétrifiée, alors que de ses pas lourds il avançait férocement vers nous.
Andariel nous hurla de fuir au plus vite, tandis que Bori décochait un premier carreau.
Je ne sais si c'est ce que j'aurais dû faire, mais j'ai couru aussi vite que je le pouvais. Ce n'est qu'après un long moment, à bout de forces, que nous prîmes conscience que Palagern n'était pas avec nous.


Rapidement, Andariel apparu, puis ce fut le tour de Bori. Mais ni Herdinis, ni Palagern ne revinrent.
Au Sud, le combat fut violent, Andariel nous enjoignais à partir au plus vite, la bête n'ayant pas été abattue. Mais l'arrivée de Bori nous frappa d'horreur, durant la bataille, son bras droit fut arraché par le monstre. L'os dépassait encore et des lambeaux de chair en pendaient. Alors que la situation était alarmante, Bori semblait en rire, se grattant le dos avec son bras sectionné, qu'il tenait en main.


J’insistais pour retourner chercher Palagern et Herdinis lorsqu'Andariel nous expliqua que Palagern avait été pulvérisé par le souffle acide du dragon qui l'avait elle-même contraint à battre en retraite, la forçant par la même à abandonner le corps inerte d'Herdinis.
Elle ne pouvait plus rien pour Palagern, et Herdinis l'aurait bien trop ralentie. Il aurait été terrible de la perdre elle aussi, alors qu'elle ne nous est revenue que ce matin.
Bori nous informa très vite que le dragon, bien que blessé, nous poursuivait. Nous n'eurent d'autre choix que de partir au plus vite, abandonnant nos compagnons à ce sort funeste.


Deux heures nous suffirent pour atteindre les hautes murailles de Daranor. Hélas les gardes de la ville refusèrent d'ouvrir les grandes portes, la nuit étant déjà avancée.
Malgré notre persévérance, nous n'avons eu d'autre choix que d'établir un campement au pied des remparts.
Mais la nuit est froide, nos tentes sont restées sur le chariot, tout près des corps de Palagern et d'Herdinis... Que Lathandre les accueilles pour l'éternité dans ses jardins luxuriants.
Nous sommes si près du but, rien ne m'arrêtera. Je rapporterais avec moi la vie et l'espoir.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 41e jour

Sunday, April 22nd, 2012

Jour 41, Une foi indéfectible



Un dimanche reposant, dans la chaleur et l'hospitalité d'une auberge de village, entraînés par la gaieté et la bonne humeur de nos hôtes.
Cela faisait si longtemps, que chacun retrouva le sourire.


Mais la journée n'est pas si reposante pour tout le monde.
À l'heure du déjeuner, Herdinis débarqua en trombe dans l'auberge, sans arme ni armure. Il nous expliqua qu'ils étaient victimes d'un léger contretemps, Bori aurait été blessé, mais se faisait d'ores et déjà soigner. Herdinis venait me demander un peu d'or, qu'ils ont déposé dans notre coffre, afin d'acheter quelques pièces d'armures et une solide épée avant de retourner en découdre.
Il ne pris pas le temps de nous en expliquer d'avantage, mais manifestement il était fermement décidé à retourner au front et à en revenir victorieux.
Cet homme est héroïque, il n'a véritablement peur de rien.


L'après midi fut l'occasion pour moi de m'entretenir avec Falaver, prêtre de Tymora, La Dame de la Chance. Ses mots, encore ce soir, me réchauffent le cœur.
Il a raison, le chemin du sacerdoce est pour certains semé d'épreuves qu'il faut surmonter. Tout ceci n'est pas arrivé par hasard, Le Seigneur de l'Aube éprouve ma valeur, ma foi et ma dévotion. Mais aucun sacrifice personnel ne peux être plus important que la vie, je le sais à présent, je donnerais tout à la Lumière, jusqu'à ma propre vie, si la mienne peut en épargner une autre.
Avoir été choisis pour mener cette expédition est un honneur et une chance, aucun de nous ne devrait l'oublier. Nos querelles personnelles n'ont pas leur place dans cette quête héroïque, nous devons avancer, avoir la foi et ne plus jamais faillir.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 40e jour

Tuesday, April 3rd, 2012

Jour 40, Sacrifice



Nous avons enfin atteint Silverton, sa civilisation, ses habitants joyeux, ses pierres fraîches et surtout son auberge et ce bac d'eau. Ça fait 4 jours que nous sommes partis, mais nous devions rationner notre eau, j'avais l'impression de sentir ses mains partout sur mon corps. Chaque nuit je revivais cela, comme si ça n'avait pas de fin, j'ai peur qu'il ne revienne, que ça recommence, serais-je un jour assez loin de lui? Je n'en peux plus, comment puis-je vivre avec ça?
Je ___________


Nous sommes à Silverton, un village sous l'égide de la Dame de la chance, Tymora.
Bori et Herdinis sont partis au Sud, dans l'espoir de trouver Bodreth, dit "Vil Serpent". D'après les villageois, il occuperait depuis 8 ans une tour à plusieurs heures de marche au Sud. Son éthique douteuse dans la pratique de la magie lui aurait valu d'être chassé du village par un autre mage du nom de Nicodème.
Fait étonnant, Nicodème habite aujourd'hui Alvar. Bien qu'il ne soit guère accessible, j'ai entendu parler, comme beaucoup, de sa jeune apprentie, Shana. Or, elle n'est autre que la fille du maire, Orwein.
Nous avons donc bénéficié d'un très bon accueil, Orwein semblant émerveillé par l'idée que nous venions d'Alvar.


Gerlin