Archive for the ‘Journal de l’expédition’ Category

Le journal de l’expédition - 24e jour

Wednesday, July 20th, 2011

Jour 24, absences nocturne



Merurin nous avait promis une traversée dangereuse, peuplée de créatures sanguinaires et affamées. Mais il nous avait promis également une relative sécurité par la connaissance qu'il a de la route.
Après notre départ hier, nous avons traversé un territoire envahi par des centaines de crocodiles. Merurin a tenu sa promesse, il n'y a eu aucun incident, malgré nos craintes non dissimulées.
Mais ce matin, Merurin était nerveux, il refusait que nous montions sur le pont. Bien que l'averse qui sévit toute la journée ne nous y encourageait peu, nous avions tous envie de prendre l'air, au moins pour faire passer ces nausées qui nous prennent à l'estomac.
En revanche, pour nos gardes, la consigne était à l'inverse, ils devaient rester sur le pont, à l'abri mais à l’affût de tout mouvement.
Même ce dénommé Will, était mis à contribution. Merurin semblait avoir moins de réticence que nous autres au sujet de cet individu.


Ce n'est qu'en fin de matinée que nous comprîmes pourquoi il était si nerveux. 3 chimères attaquèrent de concert notre embarcation, ces créatures abominables crachaient des flots de glace meurtriers. Heureusement, nous étions à l'abri dans nos cabines, Merurin n'est pas un homme facile à vivre, mais ses conseils sont avisés en ces lieux.
Finalement, nos compagnons, usant de tout leurs talents parvinrent à mettre en fuite les viles créatures. Nous assurant ainsi un calme relatif pour le reste de la journée.


Nous voila à présent arrêtés sur la berge pour la nuit, tout comme hier soir, Merurin semble avoir disparu peu après la tombée de la nuit. J'ignore la raison de cela, mais ça ne me rassure pas. Bien que la journée se soit bien passée, je me demande si mon choix était le bon.
Nous gagnerons du temps, mais quel prix devrons-nous payer pour ça?


L'orage gronde dehors, mais je dois trouver le sommeil, nous avons encore du chemin à faire avant de pouvoir passer une nuit sereine en sécurité.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 23e jour

Sunday, July 10th, 2011

Jour 23, vers les champs bénis des Elysées



Veltan de Scornubel, dans son immense gratitude, a organisé ce matin même des funérailles pour notre ami, Foransor, décédé il y a 2 jours, lors de l'attaque de bandits sur notre navire. Une fin tragique et violente qu'aucun de nous n'oubliera jamais.
La cérémonie était présidée par Gerron, haut prêtre du Seigneur de l'Aube officiant dans les hauts quartiers de Scornubel.
Pour chacun d'entre nous, ce fut très difficile de dire un dernier adieu à notre ami, il est d'autant plus difficile de le laisser ici, loin de sa famille. Tandis que nous allons prendre la route et partir à des centaines de kilomètres de sa dernière demeure. Sans doute n'aurons nous jamais l'occasion de revenir nous recueillir sur sa tombe.


La cérémonie pris fin alors que le soleil était au zénith. Nous avons alors retrouvé Merurin sur les quais du port, ce chasseur de trésor doit nous emmener jusqu'au versant nord des montagnes du couchant.
Mais comme à leur habitude, nos gardes aiment à se créer des problèmes.
Hier soir, Bori et Andariel ont tout deux exprimé leur volonté de ne pas assister à l'enterrement de Foransor ce matin. Je passerais sur la discussion qui s'en suivit et mes vives protestations, mais je ne pouvais les y obliger...


Une matinée de libre leur a suffit à s'attirer des problèmes encore plus grave qu'à la Porte de Baldur. D'après Merurin, ils sont tous les 2 accusés de l'assassinat de notre hôte, Veltan, retrouvé mort ce matin dans ses appartements.
Ils lui auraient assuré être innocents de ce crime et pensent que c'est la compagnie des rouges boucliers, une importante organisation marchande, qui seraient derrière ce crime. Manifestement, ils seraient mécontents que la carcasse du poisson chat géant ai été cédée à ce riche propriétaire plutôt qu'à eux.
Merurin ayant une réputation à maintenir dans cette cité, il refusa de nous embarquer tant que cette affaire ne serait pas éclaircie.
Fort heureusement, il ne fallu guère d'avantage de temps à nos compagnons pour retrouver la trace du véritable assassin. Ainsi lavés de tout soupçons, nous pûmes enfin embarquer à bord du navire du chasseur de trésor, parés à affronter tous les dangers qui nous séparent des lointaines montagnes du couchants.


Mais nous voila maintenant flanqués d'un bien curieux acolyte. Un jeune homme au regard pernicieux qui prétend devoir se rendre au delà des montagnes. Il aurait été d'un grand secours dans la traque du véritable assassin, ce faisant nos compagnons lui aurait promis une place à bord. J'espère pouvoir avoir confiance en la circonspection de nos gardes.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 22e jour

Tuesday, June 14th, 2011

Jour 22, héros d’un jour



Comme je le craignais, nous avons été réveillés au milieu de la nuit par des mouvements violents du navire.
Le Monstre de la Chiontar poursuivait notre embarcation, attiré par la lueur d'une torche éternelle qui avait été laissée à l'arrière du pont.
Le monstre, long de 15m, bousculait violemment le navire par l'arrière. Tandis qu'Andariel, Herdinis, et Bori réfléchissaient à une solution pour épargner à notre navire et nous tous une fin funeste, Bori fut violemment projeté par dessus bord par un nouvel assaut du monstre.
A cet instant, la situation devint désespérée. Herdinis, n'ayant pas pu récupérer de ses blessures de la journée, n'avait qu'un seul bras valide, il lui était impossible de nager. Andariel envoyait des volées de flèches qui ne semblaient qu'égratigner le poisson géant. Et Bori, du fait de sa petite taille, ne nageait pas assez vite pour échapper à la gueule puissante du monstre.
Avant qu'une décision ne soit prise, Bori disparaissait sous cette gueule monstrueuse.
Sans détours, Herdinis et Andariel se jetèrent à l'eau, mais ce semi-homme est bien plus coriace qu'il n'y parait. Par un stratagème que lui seul connait, de l'intérieur de l'estomac de la bête, il parvint à tuer le Monstre de la Chiontar, la créature légendaire qui terrorisait les marins de la région depuis presque 50 ans.
Herdinis et Andariel arrivèrent juste à temps pour ouvrir la carcasse et en extraire leur compagnon. Mais son acte héroïque ne se fut pas sans douleur, Andariel pu stabiliser l'état de son compagnon, aux portes de la mort.
Bori était très gravement blessé, à tel point qu'il fut décidé de ne pas déplacer son corps. La carcasse du poisson géant fut donc attachée au bateau afin d'être tractée jusqu'à Scornubel.


A notre arrivée, les marins présent sur le port de la cité furent abasourdis de voir la carcasse du monstre flotter derrière nous. Rapidement, une foule s'amassa autour du dock, l'euphorie gagnait les autochtones qui ne tardèrent pas à scander des louanges aux héros victorieux du Monstre de la Chiontar.
Nos "héros" eurent bien du mal à traverser cette foule hystérique, quand à nous, nous faisions face à un mur compact nous tournant le dos.
Mais la gloire leur revient de droit.
Nous apprîmes très vite que l'écho de l'exploit de nos compagnons avait gravit les collines de la cité pour se faire entendre dans les hautes sphères. Veltan, un riche marchand de noble famille, nous convia tous à un gala de charité, organisé ce soir en l'honneur de l'acte de bravoure de nos compagnons.


Une soirée mondaine à laquelle étaient conviés certaines des personnes les plus influentes de la cité de Scornubel.
Nos 3 gardes furent au centre de toutes les attentions, au point qu'ils durent narrer à toute l'assistance le récit de leur combat héroïque.
Cette soirée fut aussi l'occasion de réfléchir à l'itinéraire que nous suivrions par la suite, notre intention est clairement de raccourcir notre route, mais l'affaire n'est pas si simple. Nous devions à l'origine suivre la route du Sud, passant par le Cormyr pour contourner les montagnes qui bloquent notre route, mais cet itinéraire prendrait encore au moins 1 mois.
Nous avons eu, ce soir, de nombreuses propositions de la part de compagnies caravanières. Nous avons retenu l'offre d'un vieil halfelin, du nom de Merurin, un chasseur de trésor connu dans toute la ville pour les richesses qu'il rapporte de ses expéditions.
Il remonte l'Accessible jusqu'aux Montagnes du couchant à l'aide de son navire, un bateau à fond plat modifié et renforcé afin de résister au danger que représente ces terres sauvages.
Suivre cet itinéraire nous permettrait de gagner énormément de temps, mais il est particulièrement dangereux. En effet, l'Accessible remonte à travers la forêt avant de déboucher sur une plaine infestée de monstres. La rive nord du fleuve est hors de contrôle des nations humaines et demi-humaines, nous engager dans cette voie revient à nous lancer à travers des chemins au dangers incommensurables.
Mais ce vieil halfelin nous a affirmé être capable de remonter le fleuve sans risque, nous avons décidés de lui accorder notre confiance.
La route sera dangereuse certes, mais au regard de ce que nous avons vécu jusqu'à présent, un mois à travers les routes par le sud ne me semble pas moins dangereux.


Gerlin

Le journal de l’expédition - 21e jour

Tuesday, June 7th, 2011

Jour 21, tragédie nocturne



Cette expédition a détruit plus de vie qu'elle n'en sauvera jamais par ses desseins. Cette nuit encore fut le théâtre de fins atroces et prématurées, 6 personnes ont trouvé la mort sur le pont de ce navire, et parmi eux. Un être cher que nous connaissions bien, notre compagnon de route, Foransor...
Que son âme soit guidée par la pureté de la lumière du Seigneur de l'aube, qu'elle puisse lui permettre d'atteindre la sérénité éternelles des champs bénis de l'Élysée
Prions que Lathandre, notre père, de toute sa bienveillance, l'accueille en son sein.


Tout débuta par un réveil brutal, Andariel, comme elle sait si bien le faire, me sortit de mes songes avec sa délicatesse habituelle.
En chuchotant, elle m'expliqua que plusieurs bandits étaient montés à bord et qu'ils menaçaient l'équipage.
Bien qu'elle m'ait demandé de rester dans la tente sans bouger, je ne pu m'empêcher de jeter un oeil à l'extérieur pour voir de mes propres yeux ce qui se passait.
Tous les marins étaient agenouillés en droite ligne, suivis de nos compagnons. 5 bandits armés les tenaient en respect, tandis qu'un sixième ordonnait à Herdinis de rejoindre les autres. Si il semblait montrer un agacement certain, il s'exécuta tout de même.
Bori se fit réveiller par un autre d'entre eux, armé d'une arbalète. Mais très vite la situation dégénéra, tandis que Bori attaqua le bandit sans ménagement.
En un clin d'oeil, le pont du navire se transforma en champ de bataille, Herdinis assénait de terrible coup de pied au halfelin qui lui faisait face, Bori échangeait des tirs avec son ravisseur tandis que les marins s'en prenaient aux 3 autres bandits qui croyaient les tenir en respect.
Le dernier attrapa Paldeles, menaçant de la tuer si la situation ne rentrait pas dans l'ordre. Mais avant même que la situation ne puisse évoluer, Foransor lui sauta dessus, libérant Paldeles de l'emprise du bandit.
Ils lutèrent au sol, tandis que la bataille continuait à faire rage.
Herdinis ayant occis son adversaire halfelin, il se servit de son corps inerte comme d'une arme. Le tenant par la cheville, il l'envoyait tel un fléau d'arme sur ses adversaires.


L'un des bandits pris la fuite, tandis que ses 5 compagnons avaient perdus la vie...
C'est alors que nous découvrîmes avec horreur que l'acte héroïque de Foransor pour sauver Paldeles lui avait coûté la vie. Dans la lutte avec le bandit, il avait été blessé de plusieurs coups à l'abdomen, lorsque la bataille pris fin, il était déjà trop tard...


Il fut difficile pour la plupart d'entre nous de retrouver le sommeil après cette tragédie nocturne. La journée qui suivi fut tout aussi morose, Paldeles semblait très perturbée, sans doute se sent-elle coupable de tout cela.
Pourtant la responsabilité me revient entièrement, j'aurais du lui parler avant, plutôt que remettre sans cesse au lendemain. Aujourd'hui, il est trop tard.
Mais sa mort ne doit pas être vaine, nous devons continuer, nous devons parvenir au but, tout ça ne doit pas s'arrêter là. Je n'abandonnerais pas.


Mais le sort s'acharne contre nous, durant la journée, les marins s'agitèrent, notre navire prenait l'eau par le fond!
Nos compagnons, partis aider les marins dans la cale, découvrirent très vite la cause de ce sinistre. Des rats sanguinaires habitaient encore la cale du navire.
Galenel ne se fit pas prier pour me faire remarquer qu'elle me l'avait dit hier au soir.
Les rats, en rongeant le bois, avaient fait un trou à l'avant du navire. Pataugeant dans l'eau, nos compagnons entreprirent une chasse décisive. Mais si tous les rats sanguinaires ont pu être éliminés, Herdinis en sorti avec de graves blessures.


Lorsque la soirée arriva, l'un des marins vint nous prévenir que la nuit serait particulière. Plus tôt dans la journée, nous étions entrés sur le territoire du Monstre de la Chiontar, un poisson géant habitant le fond du fleuve.
Mais d'après lui, nous n'avons rien à craindre, nous devons simplement respecter une règle simple, toutes les lumières doivent être éteintes pour la nuit.


Depuis le début de cette traversée, rien ne s'est passé comme prévu. J'ai peur pour cette nuit...


Gerlin

Le journal de l’expédition - 20e jour

Sunday, June 5th, 2011

Jour 20, vermines et farniente



Un navire de commerce n'est pas une auberge, le confort n'y a rien de comparable. Pour ne pas avoir l'impression de dormir dehors, nous avons choisi d'installer une tente dans la cale du bateau. Les cabines étant occupées par les marins, entassés comme des poissons sur un étal. La soirée a été longue, entre jeux de carte et de dés, animés par des discussions sans fin sur des sujets aussi divers que futiles. Une soirée dont avait sans doute bien besoin nombres d'entre nous, loin du stress de ces derniers jours.
Notre tente n'ayant que 2 places, je la partageas avec Galenel. Si le sommeil nous rattrapa très vite, il n'en fut pas moins prompt à se retirer quelques heures après lorsque Galenel se réveilla en hurlant de terreur. La raison de son hystérie? Un rat l'avait frôlé...
Alors certes, c'était un rat de presque un mètre de long, avec des incisives longues comme un doigt. Mais ce n'est guère plus dangereux qu'un chien, et plutôt que de se montrer agressif, il fila comme une flèche et disparu au fond de la cale.
Finalement, il nous fallu plus de temps pour apaiser la peur de Galenel qu'il n'en fallut à Bori pour se débarrer de l'animal. Loin de la rassurer pour autant, nous avons du terminer notre nuit sur le pont du navire...


Après une nuit prolongée et un réveil tardif, une journée de farniente s'offrait à nous. Ce fut prélassement au soleil pour les demoiselles et épreuves de force et exercices physiques pour les messieurs. Certaines savent profiter de leur journée tandis que d'autres préfèrent se fatiguer.
Il n'y a que Foransor qui semblait avoir la tête ailleurs. J'espérais que ce moment de détente lui permettrait de se changer les idées.
Je consacrerais la journée de demain à une longue discussion avec lui, nous auront enfin le temps d'approfondir ses préoccupations et ses tourments et j'espère pouvoir ainsi enfin chasser de son esprit toutes ces pensées malsaines.


Galenel refuse de redescendre dans la cale pour cette nuit, Bori ayant retrouvé d'autres rats sanguinaires durant la journée, elle craint que d'autres ne s'y cachent encore.
Nous seront, cette nuit encore, livrés aux fraîcheurs nocturnes sur le pont du navire.


Gerlin